Intervention de Olivier Becht

Séance en hémicycle du mercredi 5 janvier 2022 à 15h00
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

La loi est l'expression de la volonté générale, elle n'a pas pour objectif de stigmatiser une partie de nos concitoyens, qu'ils soient vaccinés ou non. La loi, soit elle protège, soit elle punit. Dans le cas d'une crise sanitaire, elle doit protéger nos concitoyens. Or, dans une nation comme dans une famille, il faut parfois protéger les gens alors même qu'ils ne le souhaitent pas. C'est une réalité que nous retrouvons en matière de sécurité sanitaire comme en matière de sécurité routière : il faut parfois protéger les gens contre leur gré. C'est ce que nous faisons.

J'entends bien sûr nos concitoyens qui nous disent que c'est leur liberté que de ne pas être vaccinés. Mais j'entends aussi nombre de nos concitoyens faire valoir que c'est leur liberté de pouvoir être soignés, de pouvoir être accueillis à l'hôpital ou en réanimation s'ils souffrent de pathologies autres que le covid – je pense aux personnes en attente d'une greffe, à celles qui attendent une intervention sur une valve cardiaque, à celles qui attendent une coloscopie pour surveiller des polypes susceptibles de se transformer en cancer, à tous ceux qui, malheureusement, doivent aller à l'hôpital et bénéficier des services de réanimation. Tous les jours, de nombreuses personnes doivent malheureusement aller à l'hôpital et bénéficier de services de réanimation. C'est aussi leur liberté, pour leur santé, que d'y avoir accès.

J'entends ceux qui expliquent qu'à raison de 300 000 contaminations par jour, si 3 000 personnes – soit 1 % des contaminés – sont accueillies à l'hôpital, et si 10 % d'entre elles sont placées en réanimation, les services, dans une dizaine de jours, ne pourront plus faire face. Nous serons alors obligés, comme d'autres pays, de confiner de nouveau la population : ce serait une privation de liberté totale, et pour tous.

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