…pour revenir sur des questions de science. Monsieur le ministre, vous assénez des chiffres devant la représentation nationale, mais j'aimerais savoir sur quelles études scientifiques vous vous appuyez pour dire, avec aussi peu de recul dans le temps, que les vaccins permettent de diminuer le taux de contamination de tant ou tant.
En revanche, ce que je peux vous dire, car le phénomène a réellement été étudié sur une cohorte de 385 000 personnes, c'est que, lorsque l'on contracte le covid-19, on bénéficie d'une immunité naturelle qui protège pendant treize mois. Or, aujourd'hui, vous ne proposez pas la piste de la sérologie, alors que les personnes ayant contracté le covid pourraient tout à fait circuler et vivre librement, parce qu'elles sont protégées et qu'elles ne contaminent pas les autres.
Enfin, puisque vous parlez de toutes les personnes non vaccinées qui embolisent les services de réanimation, j'aimerais préciser deux choses. Premièrement, si l'on prend un traitement ambulatoire précoce dans les trois premiers jours, on n'arrive jamais à l'hôpital, sauf dans le cas, extrêmement rare, de personnes déjà très vulnérables, en fin de vie. Deuxièmement, la plupart des personnes considérées en réanimation comme n'étant pas vaccinées sont considérées comme telles car elles n'ont pas encore reçu leur troisième dose. Aujourd'hui, dans de nombreux centres hospitaliers, si vous n'avez pas reçu de troisième dose, vous êtes considéré comme non vacciné.