Seuls 40 % des soignants sont vaccinés en Martinique ; certains peuvent le déplorer et d'autres s'en féliciter, mais c'est désormais un fait dont on ne peut pas ne pas tenir compte. À ces personnels hospitaliers plongés dans la précarité s'ajoutent des milliers de personnels paramédicaux, auxiliaires de vie et autres. Il est dès lors plus que légitime de se demander comment des établissements qui connaissaient déjà les pires difficultés à fonctionner avec 100 % de leurs effectifs pourront fonctionner décemment avec 40 % de personnel.
Dans un contexte de chômage endémique et de crise économique structurelle, sachant que les transferts massifs de soignants d'un territoire à l'autre ne sont ni possibles ni souhaitables, votre obstination dogmatique risque d'aggraver le manque cruel d'effectifs médicaux et paramédicaux sur le territoire martiniquais et d'y provoquer une catastrophe sanitaire, économique et sociale majeure.
L'accueil que vous réserverez à cet amendement révélera in fine, et de manière implacable, si votre objectif est – comme vous le dites – de préserver la santé publique, ou si – comme je le pense – vous cherchez orgueilleusement à criminaliser et à punir tous les récalcitrants ,