…car – M. Nilor l'a bien expliqué – nous allons avoir un problème de continuité des soins, aux Antilles en général et en Martinique en particulier. Un professeur de Tours, venu apporter son aide lors des confinements, en Guadeloupe et en Martinique, évoquait une maltraitance sanitaire à l'égard de systèmes de santé qui, pendant des années, ont subi un sous-investissement chronique et sont déjà exsangues. Comment peut-on croire que le fait de se passer des soignants non vaccinés constitue une bonne politique en matière de santé ?
J'ai une autre question, monsieur le ministre : comment une note urgente de la direction générale de la santé peut-elle autoriser des soignants positifs au covid mais asymptomatiques – c'est-à-dire qu'ils ne toussent pas ni n'éternuent, selon la note –, à travailler en hôpital ? Pourquoi refusez-vous, dans le même temps, de laisser des soignants travailler dans des structures pourtant essentielles pour la population, quand bien même ces personnes se feraient tester – il est proposé de ne pas les suspendre si elles justifient d'un test négatif, ce qui est plus sûr puisque l'on vérifie régulièrement si la personne est contaminée ou non ? Vous risquez de mettre en danger la population au regard de la continuité des soins.
Par ailleurs, certains pompiers sont perturbés de constater qu'ils sont jugés aptes au travail lorsqu'ils sont réquisitionnés, même en l'absence de vaccination, mais qu'ils ne peuvent plus exercer leur métier dans de bonnes conditions : leur souffrance est grande et mérite une réponse, non pas répressive mais raisonnée et permettant de protéger la santé des Martiniquais et des Guadeloupéens.