Je voudrais relier les morceaux, les bribes d'éléments que le Gouvernement a donnés, soit dans l'hémicycle, soit dans les articles de presse. Je pense à l'interview du ministre dans Le Journal du dimanche du 2 janvier 2022 et, évidemment, aux propos du Président de la République dans Le Parisien du 4 janvier 2022. Tantôt on nous explique qu'il est impératif de se vacciner et d'atteindre collectivement un haut niveau de vaccination, tantôt on nous explique que ce sera sans doute la dernière vague, non pas parce que nous sommes vaccinés, mais parce que le variant omicron est très contagieux et que nous pourrions atteindre l'immunité collective. Je constate que le ministre n'est, à aucun moment de nos débats, revenu sur cet argument de l'immunité collective. Avez-vous changé d'avis depuis l'entretien du Président de la République, qui marquait peut-être le début des emmerdes pour une partie de la population, comme il l'a indiqué ? La question se pose.
Tout à l'heure, vous avez avancé des chiffres concernant la réduction de la transmission du virus pour les personnes vaccinées. Quand je lis les articles de presse les plus récents, quand j'examine ce qu'affirmait le Conseil scientifique dans son avis du 16 décembre 2021, je comprends que le risque de développer une forme symptomatique de la maladie parmi les personnes ayant reçu trois doses de vaccin diminue de 70 %, ce qui est très bien, et que le risque de développer des formes graves chute de 98 %, ce qui est excellent. C'est pourquoi il faut se vacciner. Mais personne ne nous indique quel est l'effet du vaccin sur la possibilité d'être contaminé.