Monsieur Woerth, vous dites que cette question n'a pas de rapport avec le covid, pourtant cela a rapport avec les premiers gestes barrières ! Lorsque l'on parle d'eau en Guadeloupe, lorsqu'un Guadeloupéen est là et que j'entends qu'Olivier Serva ou Mathilde Panot s'en préoccupent, je ne peux rester coi.
L'accès à l'eau est un véritable problème, dont nous connaissons les origines. Lorsqu'on parle de compétence des communes, nous savons aussi quel rôle ont joué les multinationales qui étaient à demeure et ont complètement bouleversé la question de l'eau ; elles n'ont pas rempli leurs contrats et ont profité de la crédulité de certains élus locaux, parce que ces élus n'étaient pas des spécialistes.
Le Gouvernement nous a fait accroire et espérer que, lorsque nous aurions un organisme unique de l'eau, nous serions aidés pour rénover les réseaux en Guadeloupe. Nous avons créé un tel organisme. La proposition de loi rénovant la gouvernance du service public d'eau potable et d'assainissement en Guadeloupe, présentée par Justine Benin, a été adoptée par le Parlement.
Mais, dans le plan de relance, l'État investit seulement 50 millions d'euros pour l'eau dans l'ensemble des outre-mer. On voit bien que cela ne colle pas, quand on sait qu'environ 1 milliard d'euros est nécessaire pour rénover le réseau guadeloupéen.
Nous avons déjà interpellé le Gouvernement plusieurs fois sur cette question. Nous avons interpellé le Premier ministre le mois dernier. Il serait bon que l'État affiche une véritable volonté d'aider ce département français d'outre-mer, à 7 000 kilomètres d'ici, à acheminer l'eau pour que les enfants puissent aller à l'école, pour que nous vivions dignement et pour que nous n'ayons pas l'impression de quémander, chaque fois que nous sommes à l'Assemblée nationale !