La conclusion de nos débats, ce jeudi matin, à cinq heures laisse un goût amer à beaucoup d'entre nous. D'abord, avoir imaginé que, sur un texte d'une importance si prégnante puisqu'il touche aux libertés publiques, plus de 600 amendements auraient pu être examinés en mode express sur deux séances, un lundi, était une erreur, pour ne pas dire une faute, à la fois du Gouvernement et de la majorité. Pire, les déclarations du Président de la République ont absolument disqualifié le passe vaccinal qui aurait pu être un instrument supplémentaire, mais pas de freinage de l'épidémie parce que ce n'est pas et que ce n'a jamais été son objet. Les mesures de freinage, comme le télétravail, ont été annoncées et prises par le Gouvernement. Je n'y reviens pas puisque ce n'était pas l'objet de ce texte.
Le passe vaccinal aurait pu être, dans la prolongation du passe sanitaire, une incitation, une contrainte supplémentaire qui permette de convaincre peut-être les 5 à 6 millions de nos concitoyens qui, aujourd'hui encore, restent éloignés de la vaccination. Nous sommes tous d'accord pour dire que la vaccination est la principale solution pour lutter contre le virus. Ce n'est pas la seule, mais c'est la principale et elle est indispensable, elle est majeure, elle est fondamentale. Las, le Président de la République a disqualifié aujourd'hui ce passe vaccinal.