Je ferai deux remarques, à la suite de la réponse de M. le ministre délégué et de l'intervention de notre collègue Courson. Il faut parfois accepter de perdre un peu pour gagner beaucoup par la suite. Comme l'a très bien dit Charles de Courson, cela rapporterait parfois beaucoup plus à l'État de se mettre en retrait, parce que l'entreprise qui serait ainsi sauvée continuerait de s'acquitter des impôts et d'autres contributions.
Monsieur le ministre délégué, à aucun moment je ne vous ai accusé d'être immobile concernant ce point. Vous avez dit vous-même que vous n'étiez point lent. L'escargot est lent et n'avance pas très vite ; je vous demande de ressembler davantage au lièvre, d'aller beaucoup plus vite et d'accepter, pour les entreprises qui attendent un signe fort de votre part, de remettre en cause les créances publiques en les faisant passer après celles des fournisseurs. Honnêtement, ce ne serait pas énorme : la disposition, qui ne ferait pas perdre d'argent à l'État, enverrait un signal fort au monde de l'entreprise.