Le garde des sceaux, avec la verve qu'on lui connaît, a dit en gros : « Corbière, si je vous écoute jusqu'au bout, c'est le peuple qui décide ». Eh oui ! Le peuple doit garder le contrôle.
Je récuse l'expression : « rétablir la confiance », car la confiance est un sentiment : en tant que républicain, ce sont des droits que je veux. La confiance sera rétablie dès lors que des droits seront acquis. Il s'agit donc moins de prétendre rétablir la confiance que de savoir quels droits nouveaux nous donnons aux citoyens pour qu'ils puissent contrôler les élus.
Pourquoi cela aggraverait-il la situation ? Pourquoi, quand nombre de nos concitoyens ne sont pas satisfaits par celui qui les représente, la possibilité d'un référendum révocatoire aggraverait-elle la situation ? Ne voyez-vous pas que nombre d'événements que nous avons vécus douloureusement au cours de la législature résultent du fait qu'un nombre significatif de nos concitoyens – voire une majorité, je le crains – considèrent que le système démocratique ne leur permet plus de se faire entendre et que les élus se sont détachés complètement de ceux qu'ils sont censés représenter ?