Mesdames et messieurs les députés, je le crois profondément, à l'heure où nos soignants sont exténués, à l'heure où les Français sont profondément lassés de ce virus, et à l'heure où le virus est déchaîné, nous n'avons plus le temps !
Nous prenons nos responsabilités et j'espère que, cette fois, nous le ferons tous. Nous présentons donc un texte de consensus démocratique et de fermeté face au virus. Ce texte va transformer, tout d'abord, le passe sanitaire en passe vaccinal, dans les lieux où le passe sanitaire s'applique déjà depuis le mois d'août.
Vos travaux et le texte issu des débats de la commission des lois cette nuit ont permis d'apporter quelques précisions et simplifications, que je veux saluer, notamment s'agissant des mineurs. Vous avez retenu certaines des remarques du rapporteur du texte au Sénat concernant le dispositif dit 2G+, en précisant son champ d'application. Vous avez remis la lutte contre la fraude au cœur du texte, en rétablissant la capacité d'effectuer une vérification d'identité en cas de doute sur l'identité du détenteur du passe. C'est une mauvaise nouvelle pour les fraudeurs, mais une bonne nouvelle pour tous les lieux qui veulent rester ouverts malgré la force de l'épidémie. Sur cette question, vous avez précisé les modalités de vérifications qui pourront être opérées et vous avez levé certains doutes, et je salue ces précisions au nom du Gouvernement.
Le texte adopté en commission rétablit également des éléments fondamentaux pour notre lutte contre le virus. Je pense à la transmission aux agents habilités des préfectures des données nécessaires pour suivre les mesures de quarantaine, reprenant une demande de précision formulée lors de nos échanges. Je pense à un contrôle plus adapté, mieux calibré, mais effectif du télétravail.
C'est un texte d'équilibre que nous vous présentons. Ce texte a été enrichi par les remarques issues des débats dans cet hémicycle comme au Sénat. Ce texte est – je l'espère – un message retentissant de confiance dans la science, dans la médecine, dans nos chercheurs, un message retentissant de confiance dans la responsabilité des Français. En effet, au pays de Descartes et de Pasteur, notre premier devoir est d'être toujours guidés par les faits.
Ce projet de loi est enfin la meilleure réponse que nous puissions apporter, dans ce moment grave, au défi posé par cette crise. Il nous offre, à tous, une occasion d'être à la hauteur de notre responsabilité historique : celle de protéger les Français, leur santé, leur liberté et leur art de vivre. Ce texte est un pas de plus vers la sortie de la crise. Ensemble, nous y arriverons !