Intervention de Laurence Vichnievsky

Séance en hémicycle du vendredi 14 janvier 2022 à 15h00
Outils de gestion de la crise sanitaire — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Vichnievsky :

Nos collègues sénateurs, s'ils ont apporté de nombreuses améliorations à ce texte, en avaient aussi considérablement réduit la portée. Ils prévoyaient de subordonner son application à des seuils et de supprimer purement et simplement les amendes administratives encourues par les entreprises. Ils voulaient supprimer complètement – même si ce n'était pas le souhait de M. Bas – la vérification d'identité lors du contrôle des passes sanitaires. C'est vrai, la commission mixte paritaire a failli aboutir, mais il restait des désaccords, qui ont nécessité de rétablir certains dispositifs en commission des lois de l'Assemblée nationale.

Nous devons nous en féliciter, nous avons adopté en commission une rédaction beaucoup plus lisible s'agissant des mineurs de moins de 16 ans. Ils seront soumis au passe sanitaire et non au passe vaccinal, quelle que soit l'activité envisagée.

Les réserves du groupe MODEM concernent le dispositif du repentir. Je développerai mon argumentation en défendant l'amendement de mon groupe sur le sujet, mais j'affirme d'ores et déjà qu'il s'agit d'une fausse bonne idée. Outre que le dispositif porte atteinte au principe d'opportunité des poursuites du procureur, il incite à la fraude plutôt qu'à la vaccination – contrairement à l'objectif visé – même s'il pouvait paraître séduisant.

En effet, lorsque l'on donne à l'auteur d'une infraction les moyens de se soustraire à toute sanction, il lui est loisible de considérer qu'il n'est pas grave de la commettre. Ceux qui sont tentés d'utiliser un faux passe penseront ainsi qu'ils peuvent toujours le faire, puisque, s'ils se font prendre, ils échapperont à toute sanction en se faisant vacciner. Or la vaccination n'est pas une sanction.

Au-delà de ces réserves, notre devoir, comme nous l'avons dit, est de tout faire afin de mettre un terme le plus rapidement possible, sinon à l'épidémie, au moins à cette crise sanitaire.

Si tous les Français étaient vaccinés, les services hospitaliers, les soignants, ne seraient pas mis à mal comme ils le sont aujourd'hui, et les écoles comme notre économie et nos relations sociales verraient leur fonctionnement largement facilité. Le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés soutient donc avec force ce texte, comme une invite aux non-vaccinés à agir pour leur propre bien, mais aussi pour celui de l'ensemble de nos concitoyens.

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