Je suis désolé, monsieur le président, nous les présenterons un à un.
Nous voici à l'heure des arguments d'autorité, ce qui ne laisse pas d'être pénible. Certains parmi nos proches ont souffert, ils ont parfois perdu la vie, et nous nous demandons si nous avons vraiment tout essayé pour qu'il en soit autrement. S'être fait vacciner récemment et se trouver à jour en la matière donne 96 % de chances d'éviter les formes graves de la maladie : les 4 % restants justifient-ils de se calfeutrer à nouveau, ne serait-ce que pour sauver une seule personne ? Ce n'est pas ce qui a été décidé, en vertu d'un arbitrage entre ce risque et la liberté, le fait même de vivre, car ce n'est pas une vie que de rester confiné chez soi.
Un collègue rappelait à l'instant qu'il est compliqué de gérer une telle crise. Vous ne la gérez pas, car vous n'assumez pas les choix que vous faites : vous esquivez le débat contradictoire en recourant à des arguments d'autorité et en espérant vous en sortir par une pirouette ! Vous n'avez pas tout essayé : en misant uniquement sur le passe sanitaire, puis sur le passe vaccinal, vous passez à côté d'une foule de mesures utiles et qui n'auraient pas été liberticides. Désolé de vous ennuyer une nouvelle fois, mais nous devrions décidément installer partout des purificateurs d'air !