Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du vendredi 14 janvier 2022 à 21h30
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

J'aimerais répondre au secrétaire d'État, qui m'a prêté tout à l'heure des propos indignes. Je trouve, pour ma part, qu'il est indigne de manier la polémique à ce sujet. Notre groupe a toujours dit qu'il était favorable à la vaccination dans une démarche d'« aller vers », notamment à l'égard de toutes les personnes atteintes de comorbidités. Vous savez comme moi, monsieur le secrétaire d'État, parce que ces chiffres sont ceux de Santé publique France, que les cinq enfants de 0 à 9 ans décédés en l'espace d'une semaine depuis début janvier présentaient tous des facteurs de comorbidité importants. Ce n'est pas le cas s'agissant des 418 hospitalisations, mais cela se vérifie au sujet des décès. Laisser penser que, parce que nous soulevons la question de la vaccination des jeunes non atteints de comorbidités, nous fermerions les yeux sur le danger qui guettent ceux qui en souffrent, me semble indigne.

Je trouve cela d'autant plus indigne que, comme l'a très bien dit un collègue tout à l'heure, il y a des risques que l'on prend. Or le Gouvernement a pris un risque, puisque l'on observe une explosion du nombre de cas de covid chez les jeunes depuis la rentrée scolaire. Pourquoi, à votre avis ? Cette situation a-t-elle un rapport avec la façon dont s'est déroulée la rentrée dans les écoles ? Le Gouvernement est clairement responsable de la diffusion du covid ! Bien sûr que oui ! Il a organisé une rentrée scolaire catastrophique pour les enseignants et les élèves, sans demi-jauges et sans purificateurs d'air. Avec un variant comme omicron, le nombre de cas a explosé ! De ce fait, il y a proportionnellement davantage d'enfants susceptibles de se retrouver à l'hôpital. Mais ceux qui sont décédés sont ceux qui étaient atteints de comorbidités ; en général, en revanche, les enfants ne décèdent pas – heureusement. Je vous prie au moins de respecter les faits et de ne pas laisser penser que je donnerais je ne sais quel message indigne.

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