Ni le rapporteur ni le secrétaire d'État n'ont apporté de réponse, alors que celle-ci est nécessaire. Par exemple – vous en êtes tous témoins –, lorsqu'il y a des manifestations devant l'Assemblée nationale, les policiers en faction dans leur camion sont alimentés – ils reçoivent leur repas – sur place. Les policiers, qui n'ont pas d'obligation vaccinale, mangent tous, simultanément, dans leur camion.
Je ne suis pas sûr qu'ils puissent respecter dans les camions la distance recommandée entre personnes non vaccinées. En outre, on connaît les conditions dans lesquelles ils se trouvent, notamment s'agissant de la ventilation : quand il pleut ou qu'il fait froid à l'extérieur, ils ferment les portes et ils mangent dans leur camion – vous regarderez, si vous êtes très attentifs. De même, à l'intérieur des voitures de police, les policiers sont parfois masqués, mais parfois ils ne le sont pas.
Dans cet hémicycle, nous sommes masqués une dizaine, une quinzaine ou une vingtaine d'heures, puis, au bout d'un moment, nous en avons marre. Je comprends donc que les policiers puissent également éprouver un certain ras-le-bol. Cependant, il faut les protéger. Nous venons d'expliquer qu'il fallait que les soignants montrent l'exemple – qu'ils se protègent et protègent les autres. Ne pensez-vous pas que la même obligation devrait s'appliquer aux policiers ?
Peut-être considérez-vous qu'il n'est pas grave de les mettre en danger. Tel n'est pas mon avis. J'ai trop de considération pour eux pour les envoyer au casse-pipe, à moins que vous n'acceptiez de reconnaître comme maladie professionnelle le covid qu'ils pourraient contracter dans le cadre de leur travail, que vous n'avez pas encadré de règles très strictes.