La première situation évoquée relève plutôt du message politique. Le rapporteur et Coralie Dubost avaient d'ailleurs retiré deux amendements allant dans le même sens, qu'ils défendaient en première lecture, au profit de l'amendement du Gouvernement tendant à instaurer ce dispositif. Il s'agit d'exprimer une intention et cela ne nous concerne qu'indirectement : une personne ayant utilisé un faux passe veut y renoncer et se faire vacciner, tant mieux, mais ce n'est pas du ressort de la justice, puisque aucune infraction n'a été constatée.
En revanche, le texte réintroduit un dispositif de repentir qui concerne une infraction constatée. Je comprends l'objectif d'incitation à la vaccination, mais juridiquement, il s'agit plutôt d'une incitation à la fraude, puisque l'auteur de l'infraction dispose de la possibilité d'échapper de lui-même à une sanction. Finalement, cela veut dire qu'il n'est pas si grave d'utiliser deux ou trois fois un faux passe, ni d'en détenir un, puisqu'on peut échapper à toute poursuite simplement en recevant une première injection, même sans aller au bout du schéma vaccinal.