Je suis très favorable à la vaccination des enfants de 5 à 11 ans, non seulement pour les bénéfices collectifs que cela entraîne, comme cela a été avancé dans un premier temps – cela reste vrai puisque cela contribue à ralentir la circulation du virus et favorise l'atteinte de l'immunité collective – mais surtout pour les bénéfices individuels qu'il en découle : le vaccin limite la transmission et évite de développer une forme grave du virus. Tout à l'heure, on a indiqué que des enfants se trouvent dans les services de réanimation ou dans nos hôpitaux. Partant de là, le Gouvernement, fidèle à la logique qu'il suit depuis le début, veut favoriser la vaccination, qui est au cœur de sa stratégie. Nous considérons que c'est la meilleure façon de lutter contre ce virus.
Lors de l'examen du précédent projet de loi, l'adoption d'un amendement de la sénatrice Laurence Rossignol a permis aux enfants de plus de 16 ans de se faire vacciner sans l'autorisation de leurs parents.
Madame la députée, nous ne découvrons pas la question de l'autorité parentale. On a pesé le pour et le contre lors des débats que nous avons eus au Sénat avec Mme Rossignol, ancien ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes. Ce sont des questions qui me sont chères. Non, nous ne remettons pas en cause l'autorité parentale. Nous trouvons un équilibre entre le respect de celle-ci et la volonté que les enfants puissent bénéficier des protections qu'offre la vaccination. Je vous expose le cheminement que nous avons eu, et qui conduit à ce que l'accord des deux parents n'est pas nécessaire pour que les mineurs en dessous de 16 ans puissent accéder à la vaccination.