Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du vendredi 14 janvier 2022 à 21h30
Outils de gestion de la crise sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Par cet amendement, nous nous opposons à la possibilité, dans le cas où l'état d'urgence sanitaire serait déclaré par décret dans un territoire ultramarin avant le 1er mars 2022, qu'il y soit prolongé jusqu'au 31 mars 2022.

Comme on l'a dit, vous avez sous-investi dans les services publics, vous ne pouvez donc rendre responsables de la situation dans les outre-mer les gens qui y vivent, et faire de leur liberté la variable d'ajustement de votre incurie. Mais pour vous convaincre, je vais m'efforcer d'employer une autre argumentation, à laquelle vous serez peut-être plus sensibles. Nous entrons dans la campagne électorale de l'élection présidentielle, considérée comme l'une des plus importantes, si ce n'est la plus importante de notre pays, avec une forte participation et un fort enjeu – ce n'est pas ceux qui soutiennent le monarque présidentiel actuel qui vont me démentir sur ce point.

Le rapport Debré de 2020 sur les élections régionales et départementales affirmait, dès son introduction, qu'on ne pouvait organiser une campagne électorale dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire ; on y lisait, en substance, que ce n'était ni souhaitable, ni logique, ni démocratique. Repoussées en juin, les élections régionales et départementales de 2021 ont cependant été organisées sous un régime particulier, celui de la sortie de crise sanitaire, en dépit des objections soulevées par M. Debré, qui estimait qu'une telle circonstance faussait le scrutin en réduisant la participation. Je rappelle que la participation à ces élections a été particulièrement faible, avec les graves conséquences que l'on connaît : de quelle légitimité l'action publique peut-elle se prévaloir quand ceux qui la mettent en œuvre ont été élus avec 30 % de participation ? Je n'ose imaginer que le même scénario se reproduise pour l'élection présidentielle, car cela reviendrait à ne pas tenir compte de la parole des électeurs et…

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