J'aimerais au moins terminer ma phrase, monsieur le président. Je disais que si vous ne prenez pas en compte l'avis des gens en leur permettant de s'exprimer dans de bonnes conditions lors d'un scrutin, vous courez le risque d'attiser des sentiments de peur et de défiance, pour n'aboutir à rien de bon en termes de démocratie. Agir de la sorte ne peut qu'augmenter le niveau de tension, et chacun sait que, lorsque les choses ne peuvent s'exprimer par la voie démocratique, elles s'expriment d'une autre manière, plus brutale, ce que personne ne saurait souhaiter.
Je vous conjure de prendre conscience du danger qu'il y aurait à ce que la campagne de l'élection présidentielle ait lieu dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire : nous devons préserver cet espace de liberté politique qu'est la campagne électorale – mais cela semble déjà bien compromis, puisque vous avez déjà décidé que le passe vaccinal serait exigé dans les réunions politiques.