Tout cela provoque – et provoquera encore – des fractures, attisera les colères et la défiance – comme s'il n'y en avait pas assez dans notre société ! C'est un bien mauvais service rendu à la santé publique, dont chacun doit plutôt être acteur. C'est aussi un bien mauvais service rendu à la vaccination. Vos mesures n'épargnent pas les jeunes, dont il faudrait au contraire prendre soin. Vous ne mesurez pas non plus la colère qui s'exprime dans certains territoires – et j'ai une pensée toute particulière pour les territoires d'outre-mer.
Quelle société construisez-vous ? Voilà ce qui nous préoccupe. Avez-vous conscience de tout ce que votre politique défait et transgresse ? Voyez-vous combien elle abîme les relations sociales et la relation à la République – cette République qui, sous la férule présidentielle, affronte la crise en présentant un visage bien singulier ? Nous craignons la loi suivante. Aussi voterons-nous contre ce projet de loi, qui répond aux singulières envies du Président de la République.