Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 17 janvier 2022 à 16h00
Réforme de l'adoption — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Non ! Simplement, je considère qu'en cas de séparation, il y a une différence. Les couples mariés doivent divorcer. Certes, cela n'implique plus automatiquement de passer devant le juge mais cela conduit à faire intervenir obligatoirement un notaire, dans la plupart des cas un avocat, et éventuellement un juge. Les couples non mariés qui se séparent recourent éventuellement à un juge mais cela n'a rien d'obligatoire. Un des deux parents peut se rendre compte par la suite que la protection de l'intérêt de l'enfant aurait dû conduire à une autre décision que celle qui a été prise initialement, alors que tout semblait aller bien pour lui. Et ça, c'est un vrai problème.

Par ailleurs, je suis d'accord avec vous quand vous dites que je devrais être contente que l'adoption soit élargie à d'autres couples alors qu'elle est autorisée pour des personnes seules. Certes, cela paraît plus protecteur mais, en toute logique, si cette proposition de loi avait été réellement soucieuse de l'intérêt de l'enfant, elle aurait dû comporter un article visant à supprimer la possibilité totalement désuète d'adopter pour une personne célibataire. Dès lors qu'il est aujourd'hui possible d'offrir deux parents à tous les enfants qui sont en attente d'adoption, il serait gravement injuste que certains d'entre eux continuent à être adoptés par une personne célibataire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.