Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 17 janvier 2022 à 16h00
Réforme de l'adoption — Article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je tiens, sur un sujet aussi important, à faire valoir l'ensemble de mes arguments. J'entends vos propos, monsieur le secrétaire d'État, sur la durée de vie commune. Vous avez raison : les procédures d'adoption sont tellement longues que la durée de vie commune du couple se prolonge nécessairement puisqu'il faut trois ou quatre ans, dans le meilleur des cas, pour que le projet aboutisse.

J'aimerais en revanche revenir sur les conditions d'âge. Il est évident que l'âge ne fonde pas la maturité du projet ; certaines personnes sont plus mûres à 23 ans que d'autres à 30 ans. Mais vous ne pouvez pas nier qu'un âge plus élevé garantisse une meilleure intégration économique et professionnelle des adoptants. La durée des études s'allonge de plus en plus en France. L'entrée dans la vie professionnelle est aujourd'hui plus difficile qu'auparavant pour les jeunes. Dans ce cadre, un projet d'adoption paraît plus difficile à mener. On peut tout de même considérer qu'à partir d'un certain âge, l'intégration économique, sociale et professionnelle est suffisante pour qu'une personne puisse porter un projet d'adoption. Si je comprends vos arguments s'agissant de la durée de vie commune, je pense qu'il est important de revenir sur la question de l'âge et de s'interroger sur la maturité professionnelle et sociale des candidats à l'adoption.

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