Cet amendement a pour moi une valeur extrêmement importante. Je tiens à remercier ceux qui sont dans la sincérité morale, ceux qui, au-delà des verbiages et des postures démagogiques, parlent véritablement des problèmes que nous avons. Ce texte ne peut pas être parfait. C'est impossible pour un texte aussi compliqué. Ceux qui ont la prétention de tout savoir et de pouvoir atteindre la perfection auront peut-être un jour l'occasion de le montrer en proposant un texte de loi… Mais si je comprends bien l'argumentaire de M. Nilor, qui est très respectueux et n'emploie pas d'expressions déplacées, je souligne que la question n'est pas qu'immobilière. Et c'est très important pour moi. C'est d'ailleurs le débat que nous avons eu sur le choix entre vente et partage, et j'ai noté, cher collègue, que vous avez accepté le partage, parce qu'en effet il n'y a pas que la vente, il s'agit aussi d'allotir, de diviser, de permettre à une famille de conserver son patrimoine. La personne qui a eu à ce propos le discours le plus approprié, c'est Ericka Bareigts, car elle a bien montré que cela va permettre de préserver le patrimoine traditionnel local. Il suffit de voir les maisons abandonnées dans les centres urbains. Je suis de Fort-de-France, et je peux témoigner que sur la route dite des Religieuses, sur 400 mètres on voit dix à quinze maisons abandonnées – et c'est du patrimoine traditionnel urbain. Nous sommes donc ici aussi sur la préservation du patrimoine.
Mais je le redis très clairement : je souhaite vraiment que cet amendement passe, non pas pour contredire mon collègue Guillaume Vuilletet ni la ministre, mais parce que cela permettrait de rétablir un peu la situation et de bien montrer qu'il n'y a ici aucune posture, uniquement de l'humilité face à des enjeux publics majeurs pour la Martinique et pour l'outre-mer en général.