elle est de 60 % en Espagne, de 50 % en Italie, de 20 % en Allemagne. Si nous n'avions pas agi, les Français auraient subi une augmentation de 35 % de leur facture au 1er février. Grâce aux mesures que nous avons prises, nous allons pouvoir la contenir à 4 % pour tous les Français, y compris pour les petites entreprises, les boulangers, les coiffeurs qui sont soumis aux tarifs réglementés.
Outre ces mesures, nous avons décidé, la semaine dernière, de demander à EDF d'augmenter la part des volumes d'électricité vendus moins cher que le marché, ce que l'on appelle les volumes d'ARENH – accès régulé à l'électricité nucléaire historique –, afin de faire baisser les tarifs pour les autres consommateurs, notamment les entreprises. Ces mesures, qui, on le sait, ont un coût pour le contribuable comme pour EDF, vont permettre d'atténuer la hausse de la facture d'électricité.
Bien évidemment, ce sont des mesures d'urgence que nous prenons pour faire face à l'augmentation très forte des prix de l'énergie – s'agissant des prix de l'électricité, l'évolution est comparable à celle qui avait été enregistrée lors du choc pétrolier. Elles doivent être accompagnées par des mesures structurelles. Nous travaillons sur les scénarios de RTE pour économiser notre énergie, ce qui est la première des choses, mais aussi pour développer massivement les énergies renouvelables et pour relancer le nucléaire, sachant que les nouvelles centrales ne pourront pas produire de l'électricité avant une quinzaine d'années, ce qui nécessite de travailler en amont.