Monsieur le Premier ministre, depuis deux ans, la crise sanitaire a révélé l'appauvrissement de l'hôpital public : manque de personnel, manque de moyens matériels. Au printemps 2020, alors que les Français applaudissaient les soignants, votre prédécesseur prenait l'engagement de tout mettre en œuvre pour redresser la situation. Deux ans plus tard, le bilan s'est encore aggravé. Par les mesures qu'il a prises, le ministre de la santé a complètement désorganisé notre système hospitalier. Le Plan blanc, qui sert normalement lors de grandes catastrophes ponctuelles, devient le mode de fonctionnement structurel. Les conséquences qu'il impose aux soignants leur sont insupportables. L'exclusion de l'hôpital des soignants non vaccinés vient encore aggraver une situation déjà calamiteuse.
Sur le terrain, le démantèlement des hôpitaux de proximité se poursuit. Dans ma circonscription, l'hôpital de Lisieux a perdu vingt-cinq lits, soit 10 % de sa capacité, dans la fusion de deux services. Les urgences hospitalières ont été fermées la nuit durant trois semaines au cœur de l'été, ce qui était du jamais vu. Depuis la semaine dernière, ce sont les urgences pédiatriques qui sont fermées la nuit. L'hôpital de Falaise subit les mêmes situations dramatiques.
Vous allez me répondre que l'État est présent et que le Ségur de la santé apportera des millions d'euros pour reconstruire l'hôpital,…