Les déserts médicaux sont une problématique récurrente de ces deux dernières décennies. Ils ont fait l'objet de nombreuses missions d'information et de débats au sein de notre assemblée, mais le sujet a pris une ampleur encore plus préoccupante ces derniers mois, avec la crise sanitaire, sa gestion calamiteuse et l'interdiction d'exercer faite à de nombreux professionnels libéraux.
Le constat est implacable, incontestable : ces dernières années, la population rurale aurait perdu jusqu'à deux ans d'espérance de vie par rapport à la population des villes moyennes. Au total, 6 millions d'habitants – l'équivalent de 10 % de notre population – vivent à plus de trente minutes d'un centre de soins, si bien que les déserts médicaux ne sont plus seulement une réalité de nos campagnes, ils gagnent désormais les zones périurbaines et les villes moyennes.