Vous refusez des solutions pourtant préconisées sur de nombreux bancs, sur tous les bancs de la gauche et sur ceux de l'UDI – parmi lesquels je salue en particulier nos collègues de l'Ouest Yannick Favennec-Bécot et Thierry Benoit qui sont, eux aussi, très directement concernés par ces questions. Des députés de toute la France et de toutes les sensibilités sont d'ailleurs venus me dire, ces derniers jours, qu'ils soutenaient la proposition de loi.
On n'a pas le droit de prétendre qu'il n'y a pas de solution. On n'a pas le droit de dire qu'on ne peut rien faire contre la désertification médicale à court terme et que les seules solutions envisageables n'auront d'effet que dans dix ans. On n'a pas le droit de susciter de la désespérance dans les territoires. On n'a pas le droit de juger acceptable une médecine à deux vitesses, réservant ainsi la santé à ceux qui ont la chance de vivre dans un territoire bien doté en présence médicale – tant mieux pour eux, évidemment –, tandis que les autres devraient simplement se résigner. Je considère, et nous sommes nombreux à le faire, que la promesse républicaine de l'accès de tous à la santé a du sens et qu'il est de notre responsabilité de la tenir.