Nous avons même effacé quinze années de hausse du chômage des jeunes, et la part des jeunes qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation a fortement diminué pour atteindre son plus bas niveau depuis 2008.
Augmenter le SMIC dans le contexte actuel et dans une telle proportion, ce serait donc prendre le risque de déstabiliser les grands équilibres qui permettent cette reprise dynamique.
Par ailleurs, une augmentation du coût du travail dégraderait notre compétitivité, alors que la balance commerciale de la France est déficitaire depuis plus de quinze ans.
J'aimerais aussi rappeler qu'il existe en France un système très protecteur de revalorisation annuelle automatique du SMIC, qui est non seulement indexée sur l'inflation, mais aussi sur le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes. La France est même le seul pays d'Europe à intégrer cette composante de pouvoir d'achat. Cette revalorisation étant obligatoire en cours d'année quand l'inflation atteint 2 %, le SMIC a été augmenté l'année dernière une deuxième fois au mois d'octobre. Il y a ainsi eu en 2021 une double revalorisation du SMIC au niveau de l'inflation.