Ça aussi c'est votre bilan.
Aucune étude sérieuse n'établit de corrélation négative entre la santé économique d'un pays et le fait d'augmenter les salaires. Pour l'instant nous pouvons intervenir sur le SMIC mais il faudrait augmenter tous les salaires. C'est d'ailleurs ce que nous proposons pour les fonctionnaires. Je vous fais remarquer qu'en Angleterre le salaire minimum a plus augmenté qu'en France et que son économie ne se porte pas si mal pour autant. Vous arrivez à être plus libéraux que les Anglais ! S'en faire remontrer par l'extrême-droite en matière de libertés et par les États libéraux en matière de salaire minimum, voilà le bilan du macronisme !
Vous avez essayé de nous faire croire que l'augmentation des profits allait rejaillir sur toute l'économie – c'est votre théorie du ruissellement : c'est faux, archifaux ! En revanche, l'augmentation des salaires, à commencer par les bas salaires, permettrait notamment de relancer la consommation populaire, enclenchant ainsi un cercle beaucoup plus vertueux, parce que cela permettrait non seulement aux personnes concernées de mieux vivre, mais également de faire entrer plus de cotisations dans les caisses de la sécurité sociale.
Cette logique est totalement différente de la vôtre : vous menez une politique de l'offre, alors que nous pensons qu'il faut une politique de la demande, encadrée par une politique écologique, parce que votre politique nous laisse 10,5 millions de pauvres, 2 millions de travailleurs pauvres, toujours plus de précaires, et une situation économique qui, contrairement à ce que vous dites, madame la ministre, n'est pas si bonne. Ainsi, l'INSEE prévoit une baisse du pouvoir d'achat d'un demi-point au 1er semestre 2022, alors même que, là où elle sera négociée, l'augmentation des salaires sera inférieure. Sur ce point, vous ne répondez rien.