Non. Il suffit de vous référer à la période de la gauche plurielle et de l'instauration des 35 heures : l'augmentation du nombre d'heures de travail, dans l'une des dernières périodes inspirée par la politique de la demande, était bien supérieure à aujourd'hui.
De plus, vous vous contredisez s'agissant des 500 000 emplois créés. J'ai dit pour ma part que vous aviez annoncé 1 million d'emplois, mais que vous aviez créé essentiellement des emplois à temps partiel : vous admettez vous-même que la moitié sont des CDI. Regardez les statistiques, vous verrez que, bon an mal an, 200 000 à 250 000 emplois sont créés naturellement chaque année dans ce pays. En revanche, ce chiffre ne tient pas compte des suppressions d'emplois – dont nous pouvons parler si vous le souhaitez.
Je vais maintenir mon amendement, monsieur le rapporteur. Que des négociations salariales interviennent en fonction d'un cap qui aura été préalablement défini, voilà une méthode qui permettra d'augmenter les salaires. Mais il faut définir ce cap. Le levier du SMIC est le seul sur lequel l'État peut intervenir. Il est également nécessaire d'affirmer la volonté d'encadrer les différences de salaires. C'est pourquoi je pense qu'il sera important de voter une loi de ce type.