Intervention de François Ruffin

Séance en hémicycle du jeudi 20 janvier 2022 à 21h30
Lutte contre la précarité des accompagnants d'élèves handicapés — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Ruffin :

Chers collègues de la majorité, j'ai apporté ma Bible, ou plutôt la vôtre : le programme sur lequel Emmanuel Macron a été élu en 2017, celui sur lequel vous aussi avez été élus. Je lis à la page 23 : les accompagnants d'enfants en situation de handicap auront « un salaire décent ». Vous êtes aux affaires depuis cinq ans, et le salaire moyen des AESH est actuellement de 760 euros par mois. Personne dans cet hémicycle ne peut considérer que c'est là un salaire décent. De même, quand on interroge le Président de la République, il est bien conscient que ce n'est pas un salaire décent.

Je vous demande simplement d'introduire quelques mots dans la loi pour affirmer que ces accompagnants d'enfants en situation de handicap auront droit à un « salaire décent », en reprenant mot pour mot le programme d'Emmanuel Macron en 2017.

Évidemment, un salaire décent ne saurait être en dessous du seuil de pauvreté, ni en dessous du salaire minimum mensuel. Il doit permettre à un travailleur ou à une travailleuse de se loger, de se nourrir, de s'habiller et d'élever ses enfants.

Débrouillez-vous comme vous voulez, soit en offrant des temps plein, soit en payant 15 euros de l'heure, mais on doit dès à présent permettre à ces personnes que l'on dit indispensables, essentielles, de toucher un salaire décent. Allez-vous simplement inscrire dans la loi ce qui était au programme d'Emmanuel Macron en 2017 ?

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