Bien sûr, je soutiens le principe : vous connaissez mon engagement en faveur des mobilités propres, multimodales, et en particulier du report modal. En revanche, j'émettrai deux objections à votre amendement.
D'une part – j'en profiterai pour répondre à une remarque qui a été faite concernant le produit de la taxe –, la taxation que nous proposons s'appuie sur la directive européenne « Eurovignette ». Or, même si l'on peut le déplorer, la législation européenne est très claire : les recettes d'une telle taxe ne peuvent financer que l'entretien ou les travaux des infrastructures existantes soumises à cette même taxe. Les discussions en vue de la révision de l'eurovignette suivent leur cours ; j'ai moi-même fait remonter un certain nombre d'informations aux députés européens et au Gouvernement. Peut-être pourrons-nous profiter de la présidence française du Conseil de l'Union européenne pour faire évoluer favorablement ces dispositions : reste qu'en attendant, elles nous bloquent.
D'autre part, la collectivité européenne d'Alsace n'a pas compétence pour gérer le patrimoine ferroviaire et fluvial : si cet amendement était adopté, le rapport étudierait donc la possibilité qu'elle soit privée d'une partie du produit de la taxe. C'est pourquoi je demande son retrait ; à défaut, avis défavorable.