Sans être un élu de la Seine-Saint-Denis, je ne nie pas l'intensité préoccupante des difficultés que rencontrent certains services publics de ce département. Dans d'autres territoires, il existe aussi des poches de pauvreté où les services publics sont absents, même si c'est à une échelle plus réduite que celle d'un département.
À cet égard, j'ai écouté avec intérêt votre témoignage sur l'importance de la transparence entre, d'une part, les administrés, et, d'autre part, les agents des services publics et les représentants de l'État. À mon avis, cette demande de transparence traduit un besoin de confiance dans l'exercice des fonctions régaliennes dicté par l'autorité : ces fonctions doivent pouvoir être appliquées intelligemment sur le terrain par les fonctionnaires quels qu'ils soient, loin de la vision technocratique que vous dénoncez.
Mon interprétation est-elle juste ? Pour vous, la transparence signifie-t-elle confiance dans le dialogue social et dans les solutions déployées par les différents professionnels, en accord avec leurs interlocuteurs de l'État ?
Quant aux moyens à allouer aux services publics, c'est une question abrupte qui ne fait pas débat. Cependant, il ne faudrait pas qu'une politique légitime menée dans un département floute tous les efforts à faire dans les autres territoires.