Nombreux sont les Français amenés à utiliser leur véhicule tous les jours. Le parc automobile national étant encore très majoritairement composé de véhicules utilisant des carburants traditionnels, il est donc nécessaire de pouvoir compter sur un réseau dense de stations-service tant dans nos territoires périurbains que ruraux.
Ma circonscription sarthoise n'échappe pas à cette règle et on y trouve des stations-service indépendantes à La Flèche, au Lude, à Montval-sur-Loir, à Écommoy, à Bessé-sur-Braye, à Saint-Calais, au Grand-Lucé et à Saint-Gervais-en-Belin. D'ailleurs, ces stations-service indépendantes sont souvent les premiers commerces dans un rayon de plusieurs kilomètres et constituent des lieux de proximité très prisés de nos concitoyens.
Cependant, de nombreuses stations-service indépendantes risquent de disparaître d'ici à 2030 en raison des coûts très élevés du passage des carburants fossiles traditionnels aux énergies comme l'électricité, le gaz naturel et l'hydrogène. Une pompe de service au gaz naturel comprimé coûte jusqu'à 400 000 euros, une pompe de gaz naturel liquéfié près de 1 million d'euros et les bornes de recharge électrique ultrarapide près de 100 000 euros, là où les cuves et les pompes à carburants fossiles coûtent environ 50 000 euros.
Cette transition écologique, incontournable, crée une charge immense pour ces entrepreneurs. Comment l'État peut-il les accompagner ? À cette question s'ajoute un second problème relatif à la diversification de leurs activités de type boutique. Ne peut-on pas envisager la création par l'État d'un fonds d'aide aux stations-service indépendantes sur le modèle du fonds d'aide à la diversification de l'activité des buralistes, pour faire face à la chute des ventes de tabac ?