Je comprends toute l'attente – que je partage – suscitée par la seconde phase de la restructuration du centre hospitalier de Bastia. Dans le cadre des investissements prévus par le Ségur de la santé, nous souhaitons que les porteurs de projets bénéficient d'un accompagnement et, pour les projets les plus complexes, qu'ils soient appuyés par des ressources expertes, souvent rares, pour les épauler. Je vous informe que la mission pluridisciplinaire d'expertise que vous avez évoquée va démarrer ses travaux dès le premier trimestre 2022 – nous sommes le 1er février, vous voyez qu'il n'y a pas un grand retard –, dès lors que la nouvelle gouvernance sera mise en place, afin de s'assurer que ce travail puisse démarrer dans les meilleures conditions possibles.
Les objectifs de cette mission pourront évoluer en fonction de l'avancée des différents volets du projet – médical, financier, patrimonial ou celui concernant les soignants. Les experts seront en premier lieu chargés de s'assurer que le projet est réaliste, en phase avec les besoins et les réalités territoriales, et aussi qu'il fédère les acteurs locaux, qu'il articule les projets et les activités des uns et des autres, dans le cadre d'une offre cohérente, maîtrisée et efficiente.
Cependant, le centre hospitalier de Bastia a lancé un programme de modernisation de son site principal avec une première tranche de travaux déjà effectuée pour le bloc opératoire, la cancérologie et la mise en sécurité. L'établissement a réalisé par la suite un diagnostic architectural et un travail de formalisation du projet en expertisant le fonctionnement actuel des ressources humaines. C'est là que des contraintes sont apparues ; elles requièrent un appui pour s'assurer que les moyens répondront aux besoins de manière pérenne. Néanmoins, sans attendre cette mission, la rénovation du centre hospitalier est érigée en priorité et, avant que cette mission ne soit conduite, l'agence régionale de santé (ARS) accompagne financièrement certains projets plus urgents. Je pense à la climatisation, à la réfection de l'EHPAD et de l'unité de soins de longue durée (USLD) pour près de 670 000 euros, à la mise aux normes de l'hélisurface pour plus de 115 000 euros, à la restructuration transitoire du service d'accueil des urgences, ou au renouvellement du matériel pour 1,6 million d'euros. Nous avons financé la mise aux normes et la réfection des circulations – notamment du service psychiatrie, pour 500 000 euros. La pédiatrie, ainsi que le service de réanimation et de soins critiques bénéficient d'un investissement de 3 millions d'euros pour la mise aux normes et l'extension du nombre de lits. Nous agissons donc sans attendre les conclusions de la mission qui doivent être rendues publiques avant la fin du premier trimestre 2022 pour s'assurer de la pérennité du projet au regard des besoins exprimés.