Intervention de Béatrice Piron

Séance en hémicycle du mardi 1er février 2022 à 9h00
Questions orales sans débat — Lutte contre l'illettrisme dans l'enseignement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

Depuis quatre ans, la maîtrise des savoirs fondamentaux – lire, écrire, compter et respecter autrui – est une priorité de notre action. C'est en ce sens que nous avons concentré nos efforts sur l'école primaire et limité à vingt-quatre élèves les classes de grande section de maternelle, CP et CE1, classes qui ont en outre été dédoublées en REP et en REP+.

Ces réformes, madame la ministre, étaient indispensables, et les résultats des évaluations nationales en CP et en CE1 montrent qu'elles portent leurs fruits. Sur le long terme, elles contribueront à prévenir ou au moins à limiter l'illettrisme, qui concerne actuellement 7 % des adultes ayant été scolarisés en France. Certains élèves, parmi les collégiens ou les lycéens actuels, n'ont toutefois pas pu bénéficier de ces réformes : ils poursuivent leur scolarité avec d'importantes difficultés pour lire et pour écrire, et se trouvent en conséquence dans une grande souffrance. Malheureusement, trop nombreux sont les élèves qui décrochent en cours.

Les résultats des tests de fluence de la rentrée dernière indiquent qu'environ 15 % des élèves de sixième n'ont pas le niveau attendu en CE2, et même si le dédoublement des classes en REP et en REP+ peut nous faire espérer une baisse de ce chiffre, je me permets de vous rappeler qu'il y a de nombreux autres enfants en difficulté dans des classes hors REP. Je rappelle aussi qu'actuellement, on identifie chez 14 % des jeunes appelés à la JDC – journée défense et citoyenneté – des difficultés de lecture, difficultés qui se répercuteront tout au long de leur vie personnelle et professionnelle.

Ainsi, madame la ministre, en tant que présidente du groupe d'études « Illettrisme et illectronisme », je souhaite vous interroger sur ce qui pourrait être entrepris pour mieux prévenir l'illettrisme et pour accompagner les élèves, collégiens ou lycéens, en la matière. Quel accompagnement spécifique pourrait-on leur apporter pour qu'ils reprennent pied avant de se retrouver en situation de décrochage ? Quelle action systématique pourrait-on entreprendre pour aider les jeunes diagnostiqués en grande difficulté lors de la JDC ou du SNU – service national universel –, lorsqu'ils sont encore scolarisés ?

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