Merci, monsieur le député Coquerel, d'insister sur le fait que même quelques jours d'absence dans les écoles peuvent avoir des répercussions importantes. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement s'est employé à maintenir les écoles ouvertes durant ces deux années de crise.
Le remplacement des professeurs absents est une préoccupation majeure du ministère puisqu'elle touche à la continuité et à la qualité du service public.
Pour faire face à la crise, nous avons annoncé de nouveaux recrutements destinés à renforcer les équipes et à assurer un meilleur remplacement : 3 300 professeurs contractuels supplémentaires ; recours à des listes complémentaires dans le premier degré ; 1 500 assistants d'éducation supplémentaires ; 1 500 vacataires administratifs qui pourront apporter un appui dans la gestion quotidienne de la crise ; 1 700 contrats de médiateurs qui seront maintenus autant que nécessaire.
Des moyens exceptionnels ont été débloqués depuis novembre 2020 afin d'assurer le remplacement des enseignants qui sont soit en travail à distance car atteints par le covid-19, soit en autorisation spéciale d'absence, soit en congé de maladie ordinaire.
La crise sanitaire a pesé sur la disponibilité des professeurs et des remplaçants, et elle continue à le faire, ce qui nous impose d'agir de manière à la fois conjoncturelle et structurelle. C'est ce que le ministère s'engage à faire.
Afin de réduire les absences, donc le besoin de remplacement, nous avons engagé plusieurs actions. Nous indemnisons des formations effectuées pendant les petites vacances, dispositif qui permet d'inscrire des absences par nature prévisibles hors des temps d'enseignement. Il est désormais possible de déporter les temps de formation et autres obligations des enseignants hors de la classe, de façon à améliorer la prise en charge du remplacement des professeurs absents lorsque leurs absences sont prévisibles. Cela correspond à l'engagement n° 11 du Grenelle de l'éducation : « Assurer une continuité pédagogique efficace ».
Nous expérimentons aussi des solutions numériques dans seize départements et optimisons l'organisation actuelle pour remplacer les professeurs, notamment dans le second degré.
Ces dispositifs permettent un travail en autonomie – anticipé et encadré, bien sûr. Ils sont mis en place depuis un mois, avec des aides éducatives à domicile (AED) bénéficiant d'heures supplémentaires mieux rémunérées.
Il nous faut aussi agir afin d'améliorer l'attractivité du métier de professeur. N'en doutez pas, monsieur Coquerel, le ministère est au travail dans tous les établissements de France. Nous essayons, dans la mesure du possible, de pallier le problème du non-remplacement des professeurs absents, au cours de cette pandémie mais aussi de façon plus structurelle.