Mes chers collègues, si vous voulez intervenir à ma place, venez à la tribune, n'hésitez pas !
Le programme de Valérie Pécresse, donc, prévoit de renoncer à la fermeture programmée de quatorze réacteurs actuellement en service ainsi que de renoncer à plafonner à 50 % en 2035 la part du nucléaire dans ce que l'on appelle le mix énergétique. Il prévoit aussi de lancer sans plus attendre la construction de six EPR, dont quatre devront démarrer d'ici à 2035, avec une réflexion à mener sur le renouvellement de l'ensemble des centrales existantes, et de demander au Parlement d'approuver – mais, pour cela, il faut du courage – le projet Cigéo d'enfouissement des déchets les plus radioactifs. Il y est également inscrit l'objectif de relancer le programme de recherche ASTRID sur le réacteur de quatrième génération, déjà cité par d'autres orateurs. Enfin, une réflexion devra être menée sur l'éolien : d'ores et déjà, nous proposons qu'aucune éolienne ne puisse être implantée sans l'accord des communes concernées.
Pour terminer, j'insisterai sur deux points. Tout d'abord, la réalisation du programme de Valérie Pécresse passera par le maintien d'EDF, cette grande entreprise publique créée par le général de Gaulle ; il ne faut en aucun cas l'affaiblir, car les investissements à réaliser seront considérables.
En second lieu, il faut penser à ce qui est en train de se passer dans l'Union européenne. Celle-ci élabore en ce moment la feuille de route, intitulée Pacte vert pour l'Europe, sur le financement des investissements énergétiques dans le cadre de la taxonomie verte. Selon ce qui sera décidé, la France aura accès ou non aux instruments européens de financement et pourra ou non emprunter sur les marchés financiers. Or l'Allemagne se débrouille beaucoup mieux que nous puisqu'elle est en passe d'obtenir que le gaz, avec tous les investissements qu'il comporte, soit qualifié d'énergie verte.