La seconde réserve est davantage une interrogation : les aides au recrutement ont été sensiblement augmentées pendant la crise, allant jusqu'à 8 000 euros pour l'embauche d'un apprenti de plus de 18 ans. Ces aides exceptionnelles prendront fin au 30 juin. Envisagez-vous des mesures transitoires pour atténuer l'effet du retour au dispositif de droit commun ?
Dans l'optique de donner à chacun la liberté de construire son parcours, la loi de 2018 a également réformé en profondeur le compte personnel de formation. Il est désormais alimenté en euros et une application en ligne permet de gérer plus facilement ses droits. L'objectif initial était de rendre la formation professionnelle plus accessible aux personnes qui en sont traditionnellement éloignées, notamment les femmes et les moins qualifiés. Force est de constater que la démocratisation a eu lieu, et que les Français se sont approprié ce nouvel outil puisque le nombre de formations réalisées a presque doublé depuis le lancement de l'application. La numérisation et la monétisation des formations ont toutefois favorisé les fraudes, dont l'ampleur devient particulièrement inquiétante. Je pense aux démarchages téléphoniques agressifs, et aux siphonnages de comptes qui alimentent des formations bidon.