Mais lorsque je m'interroge moi-même, je ne trouve pas nécessairement les réponses… C'est pourquoi je m'adresse à vous dans le cadre de cette commission spéciale.
C'est bien beau de faire le constat de ces problèmes de langage et d'incompréhension, mais ce serait encore mieux si nous pouvions répondre à cette question en instaurant les mesures nécessaires. Dans le cadre de la préparation de cette loi, nous sommes évidemment dans un travail législatif, c'est-à-dire dans le langage du droit. Or nous vivons dans une société qui fabrique plutôt des dysfonctionnements, voire du mal-être, et qui sait mieux traiter les conséquences que les causes. Je me demande donc si, pour traiter les causes, nous ne devrions pas plutôt essayer, avec ce texte de loi, de rapprocher droits et devoirs. Je suis persuadé en effet que c'est en travaillant davantage sur les devoirs que l'on pourra régler la question des droits. J'essaie de faire preuve d'une espèce de bon sens paysan, même si c'est un peu ambitieux de ma part, et je me demande si ce n'est pas grâce à la prévention, c'est-à-dire à la prise en compte des devoirs, à travers l'éducation, la formation tout au long de la vie que l'on pourra trouver plus de réponses.
Monsieur le Défenseur des droits, j'ai envie de vous poser une seule question : n'auriez-vous pas envie de devenir plutôt le défenseur des devoirs ?