Je le dis clairement à mes amis corses, vos combats sont les nôtres. Ils sont légitimes, ils sont honnêtes, et je sais que toute l'île est derrière cette proposition de loi. Celle-ci traduit directement le besoin de différenciation, singulièrement exprimé par la Corse, dans la limite de ce qui est permis, vous l'avez dit, madame la ministre, par la loi et par la Constitution. Ce besoin de différenciation mérite des évolutions proportionnées.
Nous analysons un texte qui aborde diverses problématiques relatives à cette collectivité. À cet effet, il convient de rappeler quelques éléments factuels.
S'agissant du marché immobilier corse, le rapport Carcassone a souligné que 30 % du PIB de l'île était issu du tourisme. Concrètement, 70 % des résidences secondaires appartiennent à des propriétaires n'ayant pas leur résidence principale en Corse. Rappelons que l'augmentation du prix du foncier et de l'immobilier dans ce territoire est considérablement supérieure à la moyenne nationale : 138 % contre 68 % en métropole entre 2006 et 2017. Ces chiffres s'expliquent par le fait que l'immobilier corse est un marché captif et hyper concentré, où certains apparemment font de très bonnes affaires.
Par ailleurs, je tiens à rappeler que 20 % des Corses vivent sous le seuil de pauvreté : c'est inacceptable.