Aujourd'hui s'ouvrent à Pékin les Jeux olympiques d'hiver. Les yeux du monde seront tournés vers la cérémonie d'ouverture qui, comme en 2008, sera une mise en scène de la puissance chinoise. Le même jour, dans le Xinjiang, loin des caméras, dans l'indifférence, des hommes et des femmes seront peut-être extirpés de leur camp d'internement, comme d'autres l'ont été avant eux. Amenés de force dans des hôpitaux, leurs corps seront mutilés, leurs organes seront prélevés et beaucoup ne survivront pas. Ces organes seront ensuite acheminés par avions spéciaux et transplantés sur de riches patients. Telle est la réalité du monde d'aujourd'hui, dans un pays appelé à devenir la première puissance mondiale, s'il ne l'est pas déjà.
Notre groupe s'est joint à d'autres voix, à d'autres consciences, pour dénoncer les exactions commises à l'encontre du peuple ouïghour par les autorités chinoises. Avec notre collègue Frédérique Dumas, nous avons déposé et soutenu deux propositions de résolution pour condamner les crimes contre l'humanité et le risque avéré de génocide à l'œuvre au Xinjiang, mais aussi pour agir. Nous regrettons d'ailleurs que, pour des raisons politiques, la proposition de résolution que nous défendions ait été retirée de notre ordre du jour.