Je souhaite faire la clarté sur des événements et des paroles qui ont été prononcées ce matin avant que nous suspendions nos travaux.
Madame la rapporteure, vous m'avez interpellé directement au sujet de ce que vous appelez des manœuvres politiciennes. Sans répéter tout ce que nous avons dit en commission, je vous invite à vous rappeler nos échanges. Vous laissez entendre que le groupe La République en marche serait complaisant à l'égard de Pékin. Mais il n'y a aucune ambiguïté dans notre attitude, comme le montrent les propos tenus, lors de l'examen de la proposition de résolution portant sur la reconnaissance et la condamnation du caractère génocidaire des violences politiques systématiques ainsi que des crimes contre l'humanité actuellement perpétrés par la République populaire de Chine à l'égard des Ouïghours, par les députés sur les différents bancs de cet hémicycle et notamment par l'oratrice du groupe La République en marche. Tous ont salué le travail que vous avez accompli.
Nous partageons donc certains de vos constats. Cependant, comme je l'ai annoncé lors de la discussion générale, nous ne soutiendrons pas cette proposition de loi, pour la simple et bonne raison qu'elle ne se donne pas les moyens de ses ambitions. Répéter à l'envi qu'elle empêchera les crimes qu'elle dénonce comme vous l'affirmez dans l'exposé des motifs ne la rend pas plus opérante. Je vous l'ai déjà expliqué lorsque nous avons tenu ce débat en commission des affaires sociales.
En présentant le texte ce matin, vous avez affirmé qu'il ne fallait pas faire de grandes déclarations indignées qui ne soient pas suivies d'actions. C'est pourtant ce à quoi nous conduirait cette proposition de loi elle-même, pense-t-on fatalement en comparant l'exposé des motifs aux actions qu'elle permet.
Vos déclarations se rapprochent davantage d'une démarche politicienne que les amendements que je défendrai. Ils visent à prévenir des dommages que causerait l'adoption de la proposition de loi non pas aux relations entre la Chine et la France mais aux coopérations qui peuvent exister entre des établissements de santé français et étrangers.
Voilà les raisons pour lesquelles le groupe La République en marche a déposé l'amendement de suppression n° 1.