Depuis dix ans, Julian Assange subit un acharnement politico-judiciaire. Pour quel crime ? Celui d'avoir effectué son travail de journaliste et d'avoir porté haut la liberté d'expression et la liberté d'informer. Pour avoir fait œuvre de vérité. Emprisonné, isolé, traité comme on ne devrait jamais traiter un individu dans un pays signataire de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH).
Depuis 2019, Julian Assange est incarcéré en détention provisoire à la prison de haute sécurité de Belmarsh au Royaume-Uni. Le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture a dénoncé ses conditions de détention. Cet homme risque d'être condamné à 175 ans de prison. Si ce n'est pas la peine de mort, ça y ressemble étrangement. Comment la France, pays des droits de l'homme, pourrait-elle rester aphone plus longtemps sur cette question de défense des libertés ?
Le créateur du site WikiLeaks est devenu l'un des plus grands lanceurs d'alerte en diffusant en 2010 des millions de documents confidentiels et compromettants à l'égard de grandes puissances étrangères. Cet homme a rendu service à notre nation, comme à d'autres alliés. Julian Assange a révélé que plusieurs de nos chefs d'État et de nos ministres de l'économie avaient été espionnés par les États-Unis, tout comme l'ancienne chancelière allemande.
Cette proposition de résolution pose une question : celle de la reconnaissance de la nation. Une nation n'est grande et respectée que lorsqu'elle se montre forte et indépendante.