On peut, on doit accueillir Julian Assange au nom des droits de la presse, auxquels le reporter que je suis est attaché. Quel est le seul crime qu'il ait commis ? Avoir divulgué des vérités, notamment sur les guerres américaines en Irak et en Afghanistan. C'est en tant que journaliste qu'il a suscité la colère de Washington, c'est en tant que lanceur d'alerte qu'il risque une extradition, avec à la clef 175 années de prison.
Mais un autre motif devrait nous pousser, nous, l'Assemblée nationale, à accueillir Julian Assange, un motif qui nous tient à cœur, à nous, Français, puisqu'il est patriotique : nous devons l'accueillir pour nous, ne serait-ce que par orgueil, pour services rendus à notre nation. Nous devons l'accueillir pour la France, pour notre pays, en choisissant le chemin de la fierté plutôt que celui de la honte, en choisissant la liberté plutôt que la servilité.