Pas la moindre esquisse d'un projet pour la planète tout entière, d'une Europe jouant un rôle essentiel dans la construction d'une ère nouvelle, multipolaire, où les peuples seront à égalité pour enrichir notre humanité commune de leurs génies singuliers. Certes, on ne peut que se réjouir de la coopération interparlementaire entre les deux assemblées, preuve que nous pouvons travailler ensemble et aboutir à des accords. Un nouveau traité de l'Élysée ? Pourquoi pas. Mais avec un contenu fort, ouvrant sur le monde de demain, portant et inspirant un renouveau substantiel dans le cadre de notre rapport à l'Allemagne et à l'Europe en général.
Mais l'essentiel de ce que vous proposez est niché dans un considérant de principe : la compétitivité, qui devrait être le fil directeur des efforts communs pour l'approfondissement de l'Union économique et monétaire. Alors que se multiplient les signes de l'échec de la politique européenne, vous vous enfermez dans ce grigri qui masque les réalités humaines. Vous ne voyez plus les peurs, les désespoirs des femmes et des hommes, des jeunes, de nos anciens. Vous éliminez la souffrance qui rétrécit les consciences. Comment peut-on faire grandir l'amitié des peuples sur cette matrice de la guerre économique et sociale ?