Sans être favorables à ce rétablissement, nous reconnaissons que l'essentiel est préservé : le Gouvernement ne pourra pas, par voie d'ordonnance, élargir la part du capital ou des droits de vote que des investisseurs étrangers au monde des professions libérales peuvent détenir au sein d'une société d'exercice libéral. C'est un garde-fou utile.
Nous restons en revanche sur notre faim concernant l'assouplissement des conditions d'accès à l'allocation des travailleurs indépendants, puisqu'il ne s'accompagne d'aucune réévaluation ni du montant, ni de la durée de la prestation. La portée de cette mesure, qui était attendue, sera en outre restreinte par la création d'un délai de carence de cinq ans à la suite d'une défaillance.
Nous regrettons enfin que le projet de loi oublie les travailleurs des plateformes, qui subissent les effets d'un contournement honteux des garanties du salariat.