Monsieur Ciotti, vous nous demandez de garder les yeux ouverts : ils le sont ! Nos yeux se portent d'ailleurs sur le titre de cette proposition de loi, qui vise à démocratiser le sport en France et pas autre chose. Vous vous arc-boutez sur une disposition, laquelle, Mme la secrétaire d'État l'a dit, ne figurait pas dans la proposition de loi initiale. Cela peut arriver – c'est parfois intéressant : c'est le fruit du travail parlementaire. Toutefois, par cette motion de rejet préalable, vous ne cherchez qu'à revenir sur les avancées produites par l'Assemblée nationale et le Sénat afin de démocratiser le sport dans notre pays.
Nous cherchons ici à créer plus de liens entre le sport et la santé, à renforcer l'accès aux équipements sportifs scolaires et à développer le lien entre le sport et l'éducation, à instaurer une démarche partenariale au niveau territorial, à renforcer la parité, ou encore à renouveler et à rendre plus transparentes les instances dirigeantes. Toutes ces avancées, votre unique but est de les rejeter.
De manière plus gênante, vous insistez fortement sur la nécessité de laisser ce que vous appelez « une infime trace de [notre] volonté de lutter contre l'islamisme ». Or la loi du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République ne me semble pas constituer qu'une infime trace ; au contraire.