Issu d'une famille ouvrière de Saint-Denis, je sais ce que je dois à la République laïque et universelle. Je défendrai donc avec détermination le présent amendement, qui n'est en aucune façon une manière d'exclure qui que ce soit de la pratique sportive, mais vise au contraire à rappeler ses valeurs de partage universel. Le sport est un lieu essentiel d'éducation, de socialisation, d'apprentissage du respect des règles et du civisme. Il doit nous rassembler, nous aider à fraterniser, à vibrer ensemble et à faire tomber les barrières de nos différences. Il a donc vocation à être profondément égalitaire : tous égaux sur le terrain, sans distinction, quelle qu'elle soit. Le sport est un passeur, un outil pour créer du lien, pour nous aider – qui que l'on soit, d'où que l'on vienne, quelles que soient nos croyances, nos orientations et nos origines – à vivre ensemble, à surmonter les différences, à construire du commun.
Nous défendons tous, sur ces bancs, les mêmes principes républicains et universalistes. Comme à l'école, toutes les personnes pratiquant un sport – à commencer par les plus jeunes – ne doivent porter qu'un seul uniforme : le maillot commun à leur équipe et semblable à celui de leurs adversaires. Il doit rester le seul signe distinctif visible des spectateurs. Tout autre ajout, de quelque nature qu'il soit, doit être proscrit par la loi de la République, afin que les éducateurs sportifs, les entraîneurs, les présidents de clubs puissent s'y référer et exiger le seul port de l'équipement sportif en vigueur. Tel est l'objet du présent amendement.