J'entends dire que cette mission retombera sur les directeurs d'école mais, si l'on veut faire les choses dans l'ordre, il faut désigner un référent – une enseignante où un enseignant dans l'école élémentaire – pour coordonner les missions liées au sport scolaire. Notre rapport de 2016 le montre, nous avons la chance, en France, d'avoir 10 à 20 % des professeurs des écoles qui, passés par la filière STAPS, ont donc pratiqué une activité physique et sportive à un niveau universitaire. Il est donc hors de question que tout cela retombe sur les directeurs d'école.
Le problème se pose en revanche de la continuité du sport scolaire entre l'école élémentaire, le collège et le lycée où, avec l'UNSS, la création d'une association sportive est obligatoire. Autrement dit, si nous ne mettons pas en place le même modèle dans le primaire, le risque est d'ouvrir la porte à d'autres associations. Vous invoquez les alliances éducatives territoriales – expression avec laquelle, je l'ai dit en première lecture, j'ai beaucoup de mal –, mais elles ne garantiront en rien la présence d'une association sportive dans chaque établissement du premier degré ; surtout, elles ouvrent la voie à la concurrence et, à travers elle, à un certain nombre de sociétés à but lucratif.