Intervention de Cédric Roussel

Séance en hémicycle du mercredi 9 février 2022 à 21h30
Démocratiser le sport en france — Article 10 bis a

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCédric Roussel, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Sur ce sujet, nous travaillons en tandem, monsieur Larive ! Nous avons débattu d'un amendement similaire en première lecture, dont j'étais l'auteur. C'est grâce au travail de la mission d'information sur les droits de diffusion audiovisuelle des manifestations sportives que nous savons aujourd'hui combien il est nécessaire d'offrir aux ligues professionnelles la possibilité de créer une société commerciale.

La société commerciale est un outil juridique qui vise à améliorer la gestion et la commercialisation des droits de diffusion audiovisuelle.

C'est également un outil qui permet de drainer les fonds d'investissement. Vous voyez peut-être les investisseurs extérieurs comme des prédateurs ; je les considère pour ma part plutôt comme le moyen de renforcer le financement du sport. Or, vous l'avez rappelé, les fonds privés en question sont limités à 20 % du capital de la société commerciale, ainsi largement encadrée.

Il s'agit donc d'un volume d'argent potentiel, de fonds supplémentaires indépendants de la commercialisation des droits. Il faut que la société commerciale, lors de sa création, puisse saisir l'occasion d'ouvrir son capital, et pour cela que des investisseurs soient intéressés – nous en sommes encore à l'état de projet. Et cet argent servirait, précisément, à structurer les clubs professionnels, qu'il s'agisse des centres de formation, d'investissements dans les infrastructures, bref tout ce qui peut représenter davantage d'investissements fongibles et qui ne soient pas délocalisables – je pense aux indemnités de transfert et à l'inflation des salaires.

Quoi qu'il en soit, je le répète, la société commerciale reste un outil. L'idée de la créer a été longuement mûrie et a fait l'objet d'une large discussion. Le dispositif qui en est issu fait aujourd'hui consensus puisque le Sénat l'a adopté tel quel en l'assortissant d'un garde-fou que nous avons conservé : la fédération joue un rôle de juge de paix dans le sens où la création d'une telle société doit être approuvée par les trois parties, à savoir la ligue professionnelle, bien sûr, qui en a l'initiative, mais également la fédération et le ministère. Je donne un avis défavorable.

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